• "Au Temps du roi Edouard", de Vita Sackville-West

    Le résumé :

    En ce début de XXe siècle, Sébastien, jeune duc de Chevron, en Angleterre, est un acteur à part entière de la vie aristocratique. Il ne s'imagine pas avoir une autre vie que celle qui a été toute tracée par son titre de noblesse.

     

    Mon avis :

    Ce sera un très bref avis...

    En toute honnêteté, j'ai eu un mal fou à terminer ce livre ! D'un jour sur l'autre, j'oubliais ce que j'avais lu... Cela ne m'a pas vraiment encourager à le lire rapidement, mais j'ai tenu à le finir. Ouf ! C'est fait !

    Cette histoire est une critique très acerbe de l'aristocratie anglaise, mais également des domestiques et des metayers, qui sont dépeints comme des pauvres nigauds devant leur duc (du moins c'est l'impression que j'ai ressenti). Je n'ai apprécié aucun personnage, et surtout pas Sébastien, que j'ai trouvé faux.

    La seule scène que j'ai bien aimé est celle du couronnement du roi George V : elle est courte mais elle décrit d'une manière assez précise et plaisante la cérémonie. Sébastien nous sert d'oeil.

    En bref, je ne retiendrai pas longtemps ce livre que j'ai trouvé assez fade (j'ai même dû rechercher le prénom de Sébastien pour écrire ce court article, alors que j'ai terminé le livre il y a deux jours...), qui pourtant m'avait beaucoup attiré aux premiers abords. Je suis bien déçue...


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  • "Des Pêches pour Monsieur le curé", de Joanne Harris

    Le résumé :

    Huit ans après son passage dans le petit village de Lasquenet, Vianne Rocher reçoit une lettre d'outre-tombe de son amie Armande, qui l'incite à revenir ; ce qu'elle fait. Une fois arrivée, elle se rend compte qu'une nouvelle communauté s'est installée, des Maghrébins. On lui explique que pendant quelques temps, tout semblait bien se passer entre eux et les villageois (pour la plus part, de fervents catholiques) ; le prêtre, Francis Reynaud, a même grandement ouvert son esprit. Jusqu'au jour où une femme portant le niqab est arrivée chez les muslmans. Depuis lors, un mur invisible a été élevé entre eux, habitants dans le quartier des Marauds, et les villageois, habitants autour de l'église. Vianna va alors tenter, à son habitude, de découvrir la vérité.

     

    Mon avis :

    J'ai reçu Des Pêches pour Monsieur le curé grâce à l'opération Masse Critique de Babélio. Je me suis mal renseignée et je pensais qu'il n'était que le second de deux bouqins mettant en scène Vianne Rocher. Or, il s'agit du troisième, après Chocolat et Le Rocher de Montmartre (les deux que je n'ai donc pas lu). Toutefois, cela n'a pas été très dérangeant : j'avais vu le film, adapté du roman, Le Chocolat (avec Juliette Binoche et Johnny Depp) ; et même si ce dernier semble différer assez du livre (le père Reynaud y est en fait le compte du village par exemple), je connaissais les grandes lignes. Par contre, je ne savais rien du Rocher de Montmartre, et à part quelques allusions, j'ai pu bien suivre Des Pêches pour Monsieur le curé. Il faut juste passer quelques révélations et les assimiler, et ça y est, on est dans le livre !

    J'ai été très emballée par cette histoire, de la magie qui s'en dégageait, malgré quelques agacements, notamment la répétition inlassable "des couleurs de son âme", que Vianne pense pouvoir lire chez tout un chacun, et sa relation avec Roux (je m'attendais à autre chose entre eux deux).

    On retrouve, comme dans le film, la méfiance de certains habitants envers une communauté étrangère, et on arrive même parfois à rire des stéréotypes. Mais Vianne est un exemple même de tolérance, est grâce à elle, on entre dans l'intimité des personnages, des deux religions. Ce sujet est parfois traité assez maladroitement je trouve...

    J'ai eu des petites déceptions, mais c'est en me basant sur l'adaptation cinématographique de Chocolat : dans le film, l'histoire se situe à la fin des années 1950, ce qui fait qu'on est dans une ambiance assez particulière, hors de notre temps actuel ; Vianne est une femme très forte ; Anouk, sa fille, semble être très intelligente, et assez mature pour son âge (6 ou 7 ans dans le film il me semble). Dans les livres, on est dans les années 2000-2010. Huit ans séparent donc Chocolat et Des Pêches pour Monsieur le curé. Dans cette dernière histoire, Vianne n'arrête pas de douter ; Anouk, qui a grandit et qui a désormais la quinzaine, est une adolescente comme toute les autres de son temps : accrochée à son téléphone portable, à son Ipod, à Facebook ; ça m'a assez déçue... :-( Mais encore une fois, je n'ai pour comparaison que le film.

    Mais mis à part ces quelques points, j'ai trouvé l'histoire général très agréable à lire, entraînante, et il me tardait de découvrir le pourquoi du comment....jusqu'à ce qu'on le découvre à la fin... C'est gros ! C'est même très gros ! Après toute cette ambiance somme toute pittoresque, relativement calme (mis à part tous les secrets qui couvent et les échauffourées), les révélations finales font l'effet d'une bombe dans le cours de l'histoire, et c'est assez perturbant après tout ce qu'on a lu.

    Je pourrai faire d'autres critiques, positives et négatives, mais je risque de trop en dévoiler. Je m'arrêterai donc là ; à vous de découvrir le livre .

    C'est tout de même un roman facile à lire, j'ai été très heureuse de le recevoir (il me tentait depuis sa sortie), et je ne regrette pas du tout cette lecture (malgré des sentiments mitigés, c'est assez étrange), qui m'a donné envie de connaître les deux livres précédents, pour me faire une idée concrète de la Vianne Rocher originale (et non plus en me basant sur le film).


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  • Pour tenter de réanimer un peu le challenge "XIXe siècle en France", j'ai voulu lancer une LC : Malou et Shelbylee ont répondu à l'appel ! Nous avons porté notre choix sur Le Fantôme de l'Opéra, de Gaston Leroux, publié en 1910, mais dont l'action se déroule dans la deuxième moitié du XIXe siècle, au sein de l'Opéra Garnier à Paris : cette lecture entre donc parfaitement dans le cadre du challenge.

    Le Fantôme de l'Opéra, de Gaston Leroux

     

    Le résumé :

    Une étrange ombre rode au sein de l'Opéra, à qui l'on attribue tous les faits inéxpliqués, et que l'on surnomme "le Fantôme de l'Opéra". Une jeune chanteuse, Christine Daaé, prétend que l'Ange de la Musique lui parle et lui donne des leçons de chant. Son jeune soupirant, le vicomte Raoul, est persuadé que la "Voix" profite de sa naïveté, et est décidé à percer le mystère de cet Ange. Plus ses recherches avancent, plus il est convaincu que l'Ange et le Fantôme ne sont qu'une seule et même "chose"...

     

    Mon avis : (il peu il y avoir des petits spoilers)

    [J'ai écrit mon billet il y a quelques jours, mais ayant eu la chance de visiter l'Opéra Garnier samedi dernier, je le modifie un peu]

    J'ai vraiment beaucoup aimé cette lecture. L'ambiance de l'Opéra (j'ai pu, après coup, m'imaginer certaines scènes dans leurs décors réels ), le ton donné par Leroux, les actions mystérieuses du Fantôme, leurs explications données par le narrateur, ...

     

    Le Fantôme de l'Opéra, de Gaston Leroux

     

    Durant une grande partie du roman, j'ai presque haï l'héroïne, Christine, d'avoir en horreur le Fantôme, de parler de lui comme d'un réel monstre. Il faut dire que dans ma tête, j'avais Gérard Butler dans le rôle du Fantôme (adaptation de la comédie musicale en film, de 2004)... Mais plus j'avançais dans ma lecture, plus je me rendais compte que l'adaptation que j'ai vu n'ai pas vraiment fidèle au livre... J'ai beaucoup aimé le film musical, mais il faudrait presque le mettre à part du roman de Leroux : il y a trop de différences entre les deux.

     

    Le Fantôme de l'Opéra, de Gaston Leroux

    (le Grand Escalier)

     

    A la fin, lors du "récit du Persan" (personnage qui n'est pas présent dans le film de 2004), mon avis sur le Fantôme a bien changé, et j'ai compris ce que Christine ou le Persan ressentaient à son égard : c'est un monstre, mais il est digne de pitié... C'est un personnage horrible, tant pour son physique (bien loin donc, de Gérard Butler... ^^) que pour ses actions (c'est un meurtrier et il exerce une forte pression psychologique sur ses victimes), mais il est amoureux de Christine et est prêt à abandonner son passé si elle l'aime en retour. Il souffre réellement de ce manque d'amour, et son désir de normalité le rend tout petit. C'est un personnage très complexe que Leroux a créé.

     

    Le Fantôme de l'Opéra, de Gaston Leroux

    (qualité pas top, mais l'une de ces loges, près de la scène, serait la fameuse "loge n° 5", qui est, encore aujourd'hui, impossible de louer)

     

    J'ai aussi bien aimé le fait que Leroux ait mené un travail assez conséquent de recherches sur l'Opéra, sur son organisation, etc. ; il s'est aussi inspiré de certains faits réels ; ce qui amène une grande précision dans les descriptions du lieu et sur l'ambiance qui devait y régner.

     

    Pour terminer, Le Fantôme de l'Opéra est une oeuvre littéraire magnifique, et je suis bien contente de l'avoir enfin lu, même si je m'en faisais une toute autre idée, à cause du film de 2004 (que je continue cependant a adoré).

     

    -Participation au challenge "XIXe siècle en France"

     


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  • Aujourd'hui je vous parle d'un livre qui m'a été offert par une amie pour mon anniversaire : Où on va, papa ? de Jean-Louis Fournier. Il s'agit d'une sorte d'autobiographie, parlant des deux enfants handicapés de l'auteur. Je n'ai pas du tout l'habitude de lire ce genre de livre, c'était donc pour moi une découverte.

    Le résumé :

    Il n'y a pas vraiment de résumé pour ce bouquin. C'est une sorte de lettre adressée aux deux enfants handicapés de J.L. Fournier qui, malheureusement, ne pourront jamais la lire. L'auteur y fait part de ses angoisses et de ses quelques joies.

     

    Mon avis :

    Je suis assez mitigée. D'un côté, l'histoire ne peut être que touchante, émouvante. D'un autre, la manière dont Fournier traite son sujet m'a assez dérangé... Il est très franc, ne cache pas la déception qu'il a d'avoir des enfants handicapés ; il fait aussi part des pensées assassines, disons-le, concernant Mathieu et Thomas ; il rapporte les blagues très noires qu'il fait sur ses deux garçons, ses regrets de n'avoir pas eu des fils "normaux". En bref, il ne nous épargne rien. Quelque part, il n'est pas hypocrite, mais j'ai trouvé son cynisme beaucoup trop négatif. D'accord, il est honnête, il dit tout, mais je pense qu'il y a des choses qu'il vaut mieux garder pour soi ici ... D'accord, il vaut mieux rire que pleurer face à son sort, mais rire trop souvent à l'insu d'une personne, ce n'est pas forcément mieux que pleurer. D'accord, le fait d'avoir un enfant handicapé (ici deux), peut être perçu pas beaucoup comme une punition, mais il doit bien il y avoir des moments heureux avec lui et pas que de la honte...

    "La seule chose qu'on a réussie, ce sont vos prénoms."

    "Où on va, papa ?

    On va prendre l'autoroute, à contresens.

    [...]

    On va à la piscine, on va plonger depuis le grand plongeoir, dans le bassin où il n'y a pas d'eau."

    "Thomas et Mathieu grandissent, ils ont onze et treize ans. J'ai pensé qu'un jour, ils allaient avoir de la barbe [...]. J'ai pensé que, quand ils seraient grands, j'allais leur offrir à chacun un grand rasoir coupe-chou. On les enfermerait dans la salle de bains et on les laisserait se débrouiller avec leur rasoir. Quand on n'entendrait plus rien, on irait ave une serpillère nettoyer la salle de bains. J'ai raconté ça à ma femme pour la faire rire." (Le couple a fini par divorcer)

     

    Après avoir terminé le livre, j'ai voulu en savoir plus sur sa genèse, d'autant plus qu'il a obtenu un prix (Femina, 2008), ce qui m'intriguait. Je suis tombée sur le site de la mère, qui a voulu répondre au livre de son ex-époux (http://mamanmathieuetthomas.monsite-orange.fr/page7/index.html). Heureusement que je l'ai trouvé, j'ai pu ainsi voir d'un autre oeil ma lecture : il s'agit d'un livre, d'une histoire. La mère nous dit : "Ce que je ne veux pas : c'est qu'à cause de ce livre il ne reste de mes fils (nommés ici par leurs vrais prénoms, ce que je regrette infiniment) que cette image particulièrement négative...." "Les Mathieu et Thomas du livre ont peu de ressemblance avec nos enfants réels. [...] ils souriaient et riaient souvent." Elle tente de réhabiliter l'image de ses deux fils.

     

    Où on va, papa ? paraît donc bel et bien une fiction. Mais l'auteur a-t-il donc utilisé sa propre expérience, l'a-t-il rendu très pessimiste, a-t-il utilisé ses enfants pour faire pleurer dans les chaumières ? Peut-être vous comprendrez mieux que moi, mais pour ma part, pour ce que j'en comprend, ça me gêne...

     

    En tout cas je remercie Marion pour m'avoir offert ce roman, qui m'a permis de sortir un peu de mes lectures habituelles, et qui m'a permis de découvrir autre chose. Même si je n'ai pas forcément beaucoup apprécié le ton de l'auteur, ce livre est sans doute une petite porte pour élargir mon moule littéraire (du classique, du fantastique, de l'historique)

     "Les 

     


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  • Cet avis ne sera pas très long. J'ai terminé le deuxième tome du Seigneur des Anneaux depuis un petit moment, et même si je l'ai adoré, je ne trouve pas vraiment d'inspiration pour écrire quelque chose qui soit un minimum construit. Si je publie ce billet, c'est plus pour me laisser une sorte de mémo.

    Le résumé :

    La Communauté de l'Anneau se sépare en deux groupes, chacun ayant un but précis : le premier, dans un premier temps, part à la recherche de Merry et Pipin ; le deuxième, composé de Frodo et Sam, poursuit sa route vers le Mordor.

     

    Mon avis :

    La qualité du récit n'a pas changé depuis le premier tome, et mon avis non plus. J'ai été quelque peu surprise au début par le découpage du livre : une première partie est consacrée à Aragorn et sa troupe, et une deuxième, bien séparée, à Frodo et Sam. J'aurais peut-être préféré que les deux histoires, qui se déroulent en parallèle l'une de l'autre, soit mélangées. En effet, j'ai eu une préférence pour la première partie, et j'ai trouvé la seconde un tantinet plus ennuyeuse...

    Ceci dit, j'ai pris un grand plaisir à retrouver chacun des membres de l'ex communauté, et même si je connais déjà la fin de la trilogie, j'ai hâte de lire le dernier tome (que je commencerai très certainement avant la fin de l'été).

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  • J'ai ce livre depuis quelque temps dans ma bibliothèque mais je ne l'avais encore jamais lu. C'est désormais chose faite, et ce fut un réel plaisir.

    Le résumé :

    Un homme condamné à mort demande à ses geôliers une table, une feuille, une plume et de l'encre. Il se met alors a écrire, quelques heures avant son exécution, ses pensées.

     

    Mon avis :

    Cette lecture a été très prenante. J'ai beau me dire que c'est en réalité Victor Hugo qui a écrit ces "pensées", les mots sont très émouvants. On se rend compte de l'évolution des sentiments de ce condamné, fictif, mais qui incarne tous ces détenus conduits à la mort. Avant d'entendre sa sentence, il préfère cent fois la mort plutôt que d'être embarqué sur une galère. Puis, petit à petit, il se remémore certains points de sa vie, il fait part de ses inquiétudes, et il en vient finalement à préférer la galère plutôt que la guillotine.

    J'ai été très touchée par des petites phrases : "une pluie fine et glacée qui tombe encore à l'heure où j'écris, qui tombera sans doute toute la journée, qui durera plus que moi." "Encore deux heures et quarante-cinq minutes, et je serai guéri."

    On note beaucoup d'ironie dans ce court texte sur plusieurs sujets (le prêtre, la justice, etc), de l'humour même : "[en parlant de la guillotine] Et puis, on ne souffre pas, en sont-ils sûrs ? Qui le leur a dit ? Conte-t-on que jamais une tête coupée se soit dressée sanglante au bord du panier, et qu'elle ait crié au peuple : Cela ne fait pas de mal."

    Il a certaines pensées que j'ai aussi parfois, concernant l'étrangeté du moment présent : "En ce moment même, il y a tout auprès de moi, dans ces maisons qui font cercle autour du Palais et de la Grève, et partout dans Paris, des hommes qui vont et viennent, causent et rient, lisent le journal, pensent à leurs affaires ; des marchands qui vendent ; des jeunes filles qui préparent leurs robes de bal pour le soir ; des mères qui jouent avec leurs enfants !" Alors que lui est sur le point de ce faire guillotiner...

    C'est une véritable plaidoirie contre la peine de mort de que Victor Hugo écrit, et il fait dire à son personnage (on ne sait pas grand chose sur son crime, à part qu'il s'agit visiblement d'un meurtre) qu'il espère que ses "mémoires", après lecture, rendra peut-être une "main moins légère, quand il s'agira quelque autre fois de jeter une tête qui pense, une tête d'homme, dans ce qu'ils appellent la balance de la justice". Publié en 1829, il faudra attendre un peu plus de 150 ans pour que la peine de mort soit abolie en France...

     

     


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  • Pourquoi ce livre ? Et bien j'ai été attirée par l'opération "Mois du cuivre", chez Bragelonne, qui a réédité trois livres steampunk, avec de magnifiques couvertures et les tranches de pages dorées. Il s'agit d'éditions limitées. Parmi les trois, il fallait bien en choisir un (à plus de 20€ chacun, je ne pouvais pas tous les acheter sur le coup). Mon choix s'est donc porté sur Confessisons d'un automate mangeur d'opium : rien qu'avec le titre (et la couverture), j'avais envi d'en savoir plus.

    confessions d'un automate mangeur d'opium

    Le résumé :

    En 1889, à Paris, lors de l'Exposition universelle, les hommes côtoient les automates, se déplacent en aéorocab et autres sortes de montgolfières. Toute cette technologie marche à l'ether, une substance qui a ses partisans mais aussi ses détracteurs. Margo est une jeune comedienne, qui est en ce moment très appréciée pour son rôle de Juliette, de la pièce de Shakespeare. Lorsque sa meilleure amie meure, dans des circonstances qui font penser à un suicide, elle décide tout de suite de mener sa propre enquête, car elle est persuadée qu'elle n'était pas dépressive. Lors de ses investigations, elle est secondée par son frère, Théo, un aliéniste qui mène ses recherches controversées sur les personnes souffrant d'une trop importante exposition à l'ether, dans son "Panoptique".

    Au cours de leur recherche de la vérité, ils seront amenés à fouiller dans un dossier classé "top secret" par l'Etat, ce qui les met en danger...

     

    Mon avis :

    J'ai beaucoup apprécié cette lecture : son histoire, sa fraicheur, le style d'écriture (le livre a été écrit à quatre mains ; les chapitres, en alternance, correspondent au point de vue d'un des deux personnages principaux, Margo et Théo : F. Colin est la voix de Margo et M. Gaborit est celle de Théo)  et les nombreuses références qui y ont été insérées. En effet, on y croise quelques personnages historiques, Margo a été l'amante de Sara Bernhardt (ni plus ni moins), la reine Victoria pronnonce son fameux "we are not amused"

    Bien que je ne sois pas familière avec cet univers, je me suis tout de suite imaginée dans ce Paris steampunk, bien que j'aurais bien aimé avoir un tout petit peu plus de description.

     

    Cette lecture n'est toutefois pas un coup de coeur. Elle aurait pu l'être si la fin avait été un peu plus développée. Elle est beaucoup trop nette à mon goût. Je me pose encore plein de questions, notamment sur ce que sont devenus certains personnages, sur le réel lien de parenté entre Margo et Théo (ils sont frère et soeur, mais ne portent pas le même nom de famille), sur les amis comédiens de Margo (ne sont-ils pas inquiets de ne plus la voir venir aux représentations de Roméo et Juliette, elle qui tient le rôle principal ?)... Quelques points également me paraissent étranges : en principe, dans un roman d'aventure, tous les éléments qui sont développés servent l'intrigue. Ici, on se demande bien à quoi sert l'ex-compagne de Margo, Béatrix, qui est partie vivre aux Etats-Unis à la suite de son mariage (d'autant plus qu'elle n'apparaît même pas dans l'histoire ; Margo pense seulement à elle : je pensais qu'on finirai par la voir !) ; à quoi sert aussi la gentille voisine de Margo ? Je m'attendais à ce qu'elle retourne tout d'un coup sa veste, mais non, elle fait quasiment parti du décor, etc.

     

    J'ai tout de même passé un bon moment, et j'ai très envie de poursuivre dans le genre du steampunk ; j'apprécie beaucoup cet univers.

     

    Cette lecture participe au challenge victorien d'Aymeline.

     

    Il participe également au challenge que j'ai créé, consacré au XIXe siècle en France.

     

     


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